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Son père est chrétien et sa mère musulmane : doit-il prononcer la profession de foi ?

Question

Assalam alaykoum,
Un enfant né d'un père chrétien et d'une mère musulmane en terre d'Islam élevé dans un environnement musulman a-t-il besoin de prononcée les chahadataine devant témoins (mosquée ou imam) ou lui suffit-il d'agir en tant que musulman et d'accomplir les rites simplement ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

L'enfant impubère suit la meilleure religion de ses deux parents. Ainsi, si une femme mariée à un chrétien embrasse l'Islam alors qu'elle a eu de lui des enfants et que ceux-ci n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté, ces enfants sont considérés comme musulmans selon l'avis de la majorité des savants. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Le parent qui embrasse l'Islam voit ses jeunes enfants suivre sa religion. Tel est l'avis d'al-Châfi'î. Quant à l'école hanéfite, elle est d'avis que si l'un des parents embrasse l'Islam, ou les deux, et que l'enfant parvient à l’âge de la maturité et refuse l'Islam, il y est contraint mais on ne lui applique pas la sentence relative au renégat. Mâlik a dit : "Si le père embrasse l'Islam, ses enfants le suivent dans sa religion et si c'est la mère qui embrasse l'Islam, ses enfants ne suivent pas sa religion."
Nous disons toutefois que l'enfant suit la religion de ses parents et que si ceux-ci n'ont pas la même religion, l'enfant est alors obligé de suivre celui de ses parents qui est musulman comme dans le cas d'un enfant dont le père est musulman alors que sa mère fait partie des gens du Livre. La raison à cela est que l'Islam est supérieur aux autres religions et non l'inverse. De plus, l'Islam prédomine du fait de certaines choses dont le fait qu'elle est la seule religion agréée par Allah pour Ses serviteurs et qu’Il chargea Ses messagers de prêcher à l'humanité. Par ailleurs, cette terre est celle de l'Islam et l’enfant abandonné et dont on ne connaît pas les parents ainsi que celui dont on ne connaît pas la situation est considéré comme musulman. » (Al-Mughnî)

L'Encyclopédie jurisprudentielle mentionne : « Si les parents sont de religion différente et que l'un d'eux est musulman alors que l'autre est mécréant, leur jeune enfant ou l'enfant pubère n'ayant pas toutes ses facultés mentales devient musulman pour suivre la meilleure religion de ses parents. Tel est l'avis des écoles hanéfite, chaféite et hanbalite. »

D'après ce que nous savons, les savants ne jugèrent pas nécessaire que l'enfant prononce les deux attestations de foi pour être considéré comme musulman. Ainsi, même si les prononcer reste un bien et une bénédiction quoi qu'il en soit, nous n'avons cependant pas connaissance d'un quelconque savant ayant imposé cette condition.

Il est également important de savoir que si la femme embrasse l'Islam alors qu'elle est mariée à un mécréant, elle ne peut alors plus le laisser jouir d'elle et doit entrer en période de viduité pour se séparer de lui. Ensuite, s'il n'embrasse pas l'Islam avant la fin de sa période de viduité, leur mariage est alors annulé et il ne sera plus considéré comme son mari. Cela est d'autant plus vrai si elle l’a épousé alors qu’elle était déjà musulmane. En effet, il s'agit là d'un acte de fornication et non d'un mariage, car les savants sont unanimes sur le fait qu'il est interdit à une musulmane d'épouser un mécréant. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] Et ne donnez pas d'épouses aux polythéistes tant qu'ils n'auront pas la foi, [...] » (Coran 2/221) Al-Qurtubî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « C'est-à-dire ne mariez pas une musulmane à un polythéiste. La communauté est unanime sur le fait qu'un polythéiste ne peut avoir de rapport charnel quel qu’il soit avec une croyante étant donné le rabaissement que cela représente pour l’Islam. »
Par ailleurs, quiconque croit qu'une femme musulmane peut épouser un mécréant, qu'elle en a le droit et qu'elle est libre de choisir, celui qui croit cela alors qu'il connaît cette interdiction est considéré comme un apostat pour avoir nié une vérité de base en matière religieuse. Le commentateur du livre intitulé al-Muntahâ a dit en mentionnant les choses qui entraînent l'apostasie : « [...] ou s'il nie un verdict explicite pour les musulmans... pour lequel il y a une unanimité absolue... et qu’il ne peut ignorer en raison du fait qu'il a grandi parmi les musulmans [...] » Par conséquent, les attaques virulentes des laïcs dont on est témoin aujourd’hui contre les prescriptions incontestables de la Législation islamique – au point qu’un de leurs athées a réclamé que l'on permette à la femme musulmane d'épouser un mécréant et qu’ils ont abrogé la loi l'interdisant dans leur pays – ne visent qu’à altérer la religion qu'Allah, exalté soit-Il, révéla à Son prophète Mohammed () jusqu'à ce qu'elle soit conforme à leurs passions. Allah, exalté soit-Il, dit en mettant en garde Son noble Prophète () (sens des versets) :

« Puis Nous t'avons engagé (Ô Mohammed) sur la voie de l'Ordre (Suprême). Suis-la donc et ne suis pas les penchants de ceux qui ne savent rien. Ils ne te seront en rien utiles contre Allah. Les injustes sont en vérité alliés les uns des autres. Et Allah est, Lui l’Allié des gens pieux. » (Coran 45/18-19)

Et Allah sait mieux.

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