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La légitimité pour la femme d’accéder à un grand poste de responsabilité

Question

Quelle est la légitimité pour une femme d’accéder à un poste de direction au travail, tel que le poste de directeur, de président ou de responsable dans un environnement mixte ? Est-il correct de citer le fait qu’avant sa prophétie, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) commerçait avec l’argent de la mère des croyants Khadîdja et qu’il suivait ses indications parce qu’elle était la propriétaire de l’argent et du commerce, pour prouver le fait qu’il est permis à la femme de commander un homme au travail ? Est-il permis de dire qu’il est interdit à la femme d’occuper le poste de présidente dans un domaine de travail mixte sachant qu’elle ne s’isole jamais avec un homme et qu’elle peut donner ses instructions par téléphone ou par des moyens technologiques modernes ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Les postes de direction et à grande responsabilité doivent être aux mains d’hommes qualifiés.

C’est pourquoi les savants sont unanimes sur la condition que seul l’homme peut accéder au poste de dirigeant et que la femme ne peut être dirigeante, car Abû Bakr, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Jamais ne réussira un peuple qui confie la gestion de ses affaires à une femme.» (al-Boukhari)

Il en est de même pour les postes importants tels que le poste de juge, car la majorité des savants ont émis comme condition pour occuper ce poste, d’être un homme.

Al-Hâfizh a dit dans son livre intitulé al-Fath : « Les savants sont d’accord sur le fait que le fait d’être un homme est une des conditions pour occuper le poste de juge ; ceci à l’exception de l’école hanafite qui, tout en autorisant la femme à occuper ce poste, l’en dispense s’agissant des châtiments ; quant à ibn Djarîr, il l’y autorise de manière inconditionnelle. »

Ibn Ruchd a dit dans son livre intitulé Bidâya al-Mudjtahid : « La majorité des savants a dit que pour qu’un jugement rendu soit considéré comme correct il doit avoir été rendu par un homme. »

Abû Hanîfa a dit : « La femme peut être juge pour les questions d’argent. »

Al-Tabarî a dit : « Il lui est permis de diriger dans l’absolu. »

Al-Khalîl al-Mâlikî a dit dans son abrégé : « Les juges doivent être justes et de condition masculine. »

Mohammed ‘Alîch, l’auteur du livre intitulé Minah al-Djalîl, a dit : « Une femme ne peut être dirigeante. »

Donc, il n’est pas permis à la femme d’accéder à un poste de haute responsabilité vu qu’elle peut ainsi être exposée à la mixité et à l’isolement avec les hommes, sans oublier les charges difficiles qu’implique ce genre de postes et qui ne sont pas en adéquation avec la nature de la femme.

Quant aux postes moins importants que la femme est capable de supporter et de gérer avec efficacité, rien ne lui interdit d’y accéder – si Allah, exalté soit-Il, le veut –, comme par exemple la direction d’un hôpital ou d’une école. En effet, ‘Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, confia à al-Chifâ` bint Abdillah al-‘Adawiyya, , la gestion des stocks du marché [la hisba] de Médine. Cela a été mentionné par al-Hâfizh ibn Hadjar dans le livre intitulé Al-Isâba, chapitre consacré à la biographie d’al-Chifâ`.

Toutefois, la condition à cela est qu’aucun isolement avec des hommes ni aucune mixité illicite n’aient lieu.

Concernant ce que vous avez mentionné à propos du travail du Prophète () dans le commerce de Khadîdja, cela n’est pas un argument et il ne peut être cité dans ce domaine pour deux raisons :

La première est que cela se passa avant la prophétie. La deuxième est que le fait de prendre en charge le commerce d’une femme ne signifie pas que celle-ci soit son supérieur. .

Et Allah sait mieux.

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