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Les hérititiers d'un défunt n'ayant rien laissé doivent-ils rembourser ses dettes ?

Question

Assalam alaykum,
Veuillez calculer l'héritage selon les informations suivantes :
-Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage ?:
(Fils) Nombre 3
(Petit-fils (Fils d'un fils)) Nombre 1
(Frère germain) Nombre 1
(Neveu, fils d'un frère germain du père) Nombre 2
-Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage? :
(Fille) Nombre 3
(Epouse (femme)) Nombre 1
(Sœur germaine) Nombre 2
(Sœur consanguine (paternelle)) Nombre 1
- Information concernant les dettes de la personne décédée
:
(Hadj non accompli alors que la personne en avait les moyens)
(Dettes à rembourser envers les tiers)
- Informations supplémentaires :
:
Le défunt n'avait aucun bien à son actif.
Il avait une dette de 1000 e auprès d'un organisme de crédit usuraire or ce prêt a été effectué avant un repentir de sa part.
Que faire ? Rembourser le crédit usuraire sachant que si l'on refuse la succession, une assurance se chargera de les rembourser ? Faire une sadaqa du même montant ?
Je recherche uniquement la satisfaction d'Allah et le repos pour mon père qui a énormément souffert avant son décès et qui el hamdoulileh est une cause de retour à la prière.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si le défunt n’a laissé aucun héritage, il n’est alors pas nécessaire d’expliquer la manière dont doit être partagé son héritage. Ses héritiers ne sont pas obligés de rembourser sa dette si le défunt n’a rien laissé pour la rembourser et ils ne sont pas non plus obligés de faire aumône du montant de sa dette en son nom. Lorsqu’une personne décède endettée et ne laisse aucun héritage, elle se trouve certes en grand danger. Si le défunt avait l’intention sincère de rembourser sa dette de son vivant, on peut espérer qu’Allah la remboursera pour lui après sa mort, mais s’il n’avait pas l’intention sincère de la rembourser, cette dette reste alors à sa charge. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « L'âme du croyant reste suspendue entre la damnation et le salut jusqu'à ce que sa dette soit acquittée. » [Ahmad, al-Tirmidhî (al-Albânî : sahîh)]

Le livre intitulé Tuhfa al-Ahwadhî mentionne : « L’âme est suspendue à sa dette jusqu’à ce qu’elle soit acquittée. Cela concerne la personne qui possédait de l’argent pour pouvoir acquitter sa dette. Quant à celle qui n’avait pas d’argent et est décédée avec la ferme intention de s’en acquitter, il a été rapporté plusieurs hadiths qui indiquent qu’Allah l’acquitte à sa place. »

Étant donné, cher frère, que vous désirez uniquement décharger le défunt de sa dette et satisfaire Allah, exalté soit-Il, comme vous l’avez mentionné, vous devez alors vous empresser de rembourser cette dette – par bonté et non par obligation –. En le faisant, vous accomplirez certes une très bonne action envers le défunt et le déchargerez d’un tourment. Le Prophète () a dit : « Celui qui soulagera un croyant d’un des tourments de ce monde, Allah le soulagera d’un des tourments du Jour de la Résurrection. […] » (Mouslim)

Pour s’acquitter de cette dette, il faut uniquement s’acquitter du capital de celle-ci sans s’acquitter des intérêts usuraires. Il est donc interdit de s’acquitter des intérêts usuraires sauf si on y est contraint, or, la personne qui s’acquitte de manière volontaire d’une dette ne peut, d’après nous, être contrainte à rembourser ces intérêts usuraires.

Et Allah sait mieux.

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