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Donner à ses enfants de son vivant

Question

Assalam alaykoum,Pour éviter des disputes après notre décès, nous avons pensé à distribuer nos biens à nos enfants de notre vivant.Aussi, pouvons-nous leur donner et que l’enfant en soit nu-propriétaire et que nous (parents) restons usufruitiers, nous nous permettons de louer et avoir des revenus pour notre retraite jusqu'à ce qu’on décède ?Ou: (2ème solution) :Est-ce possible de laisser des consignes pour après notre décès en faisant la liste des biens et écrire à qui revient chacun des biens ?Nous avons pensé à ces 2 possibilités. Mais sont-elles conformes l’une et l’autre à la Loi divine.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le fait de partager vos biens entre vos enfants de votre vivant n'a rien à voir avec l'héritage. C'est plutôt un don que vous leur faites, car l'héritage n’a lieu qu'après la mort de la personne concernée et on n’hérite pas d’une personne encore vivante. Le fait de laisser une recommandation dans laquelle vous indiquez la manière de distribuer votre héritage entre vos enfants est considéré comme une futilité qui n’a aucune valeur juridique en Islam. En effet, les oulémas ont précisé que le testament dans lequel la personne précise la part que donne la charia à chacun de ses héritiers est une futilité qui n’a aucune conséquence sur le partage car la part que doit recevoir chaque héritier est un droit que lui garantit la charia même en l’absence de testament. Il est mentionné dans le commentaire du savant Djalâl al-Dîn al-Mahaly sur le livre Minhâj al-Talibîn : « le testament dans lequel la personne indique la part de l’héritage qu’aura chacun de ses héritiers est une forme de futilité, car la charia s’est chargée du partage des successions et elle garantit à chaque ayant droit son dû. »
Dans la Hachiya d’al Bujayrimy il est mentionné : « le fait qu’il est fréquent de préciser dans un testament la part qu’aura chaque héritier, n’empêche que ce soit une forme de futilité. »
Même s’il s’agit d’une forme de futilité nous ne voyons pas d'objection à ce que la personne résidante dans les pays qui n’appliquent la charia en matière de partage des successions laisse un testament dans lequel elle précise la part qu’aura chacun ou chacune de ses héritiers conformément à la loi islamique si une telle chose pourrait empêcher certains héritiers de commettre une injustice vis-à-vis des autres en s’appuyant sur les lois prévu par le droit civil en vigueur, car il s’agit d’un objectif louable et ce qui est pris en compte dans la loi islamiques ce sont les buts et objectifs. Mais nous conseillons dans pareils cas de se contenter d’écrire dans son testament son désir que son héritage soit partagé conformément à la loi islamique sans rentrer dans les détails en précisant la part qu’aura chaque héritier car la situation peut changer avant sa mort par l’apparition d’un nouvel héritier ou la disparition d’un autre.

Et Allah sait mieux

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