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Comment ressentir les effets du Coran sur sa personne : les moyens et les résultats II

 Comment ressentir les effets du Coran sur sa personne : les moyens et les résultats II

 Comment ressentir les effets du Coran sur sa personne : les moyens et les résultats II

6 : Déduire des exhortations et des leçons des histoires du Coran et des paraboles qui y sont proposées :

Le Coran regorge d’histoires et de paraboles. Le sage est celui qui les médite, y réfléchit et en extrait ce qu’elles contiennent de leçons, s’émeut de ses exhortations, puisque c’est l’objectif pour lequel Allah les a mentionnées dans le Coran. Alla dit :

« Il est certainement dans leur récit des leçons pour des hommes doués de raison. Le Coran n’est pas une invention, mais la confirmation des Ecritures antérieures et l’exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour les croyants. » (Coran 12/111).

« Allah propose ainsi des paraboles aux hommes afin de les amener à réfléchir. » (Coran 14/25).

« Telles sont les paraboles que nous proposons aux hommes, mais dont seuls ceux qui ont reçu la science peuvent saisir le sens. » (Coran 29/43).

« Si Nous avions fait descendre le Coran sur une montagne, tu l’aurais vue s’affaisser humblement et se fendre par crainte d’Allah. Telles sont les paraboles que nous proposons à la méditation des hommes. » (Coran 59/21).

Ibn Qudâma a dit : « Celui qui lit le Coran doit savoir que c’est lui qui est visé par ce discours et les menaces qui y figurent. Les histoires qui y sont rapportées n’ont pas pour but de passer ses soirées à les raconter mais pour en tirer des leçons. Soyez donc attentifs à ce point. »

7 : Se préoccuper de la prononciation des lettres au dépend de la compréhension des sens :

Certains musulmans accordent une importance démesurée à la prononciation des lettres du Coran. Ainsi, il ne laisse aucune place, aussi petite soit-elle, à la méditation et la compréhension des versets. Ceci est dû au fait que la composition du Coran lui a échappé, et notamment le fond et la forme puisque la forme du Coran qui se manifeste via ses lettres est un moyen de parvenir à la plus grande finalité du Coran qui est d’en comprendre les sens. C’est pour cette raison qu’il ne convient pas de se préoccuper essentiellement de bien prononcer les lettres du Coran au détriment de la compréhension de ses significations. Ibn Qudâma considère que cela est une des portes d’entrée du diable via laquelle il empêche le fidèle de comprendre le Coran. Il a dit : « Le fidèle doit se débarrasser de tout ce qui l’empêche de comprendre le Coran. Comme le fait, par exemple, quand le diable lui fait croire qu’il n’a pas bien prononcé telle lettre et ne l’a pas dite comme il convient et il se met alors à la répéter. Et ceci détourne son attention de la compréhension des sens. »

8 : Veiller à passer une partie de la nuit en prière et y réciter le Coran :

Prier la nuit est une des plus grandes adorations, une de celles qu’Allah aime le plus. C’est celle qui permet de ressentir le plus la présence du cœur. C’est pour cette raison que si le musulman souhaite ressentir les effets du Coran sur sa personne, il doit prier la nuit. C’est la recommandation qu’Allah adressa au Prophète () en lui disant :

« Toi qui t’enveloppes dans tes habits ! Lève-toi pour prier la plus grande partie de la nuit, la moitié, ou un peu moins que celle-ci, ou un peu plus, en récitant le Coran posément. Nous allons te révéler des paroles lourdes de sens. Les heures de la nuit sont plus propices au recueillement. » (Coran 73/1-6).

Ibn Katir explique : « Le but de ces versets est de dire que prier la nuit est une situation plus propice pour que le cœur et la langue connaissent une harmonie pour y psalmodier le Coran. C’est pour cela qu’il a dit : « Les heures de la nuit sont plus propices au recueillement. » C’est-à-dire que cela permet de mieux de se concentrer et focaliser son esprit pour lire le Coran comme il convient et le comprendre alors que c’est moins le cas durant la journée. »

Les fruits des effets du Coran :

Le fidèle qui lit le Coran comme nous l’avons indiqué récoltera de nombreux fruits en le méditant et en étant impacté par sa lecture. Citons les suivants :

1 : l’accroissement de la foi :

Le croyant qui sait se comporter avec le Coran verra sa foi augmenter et aspirera davantage vers Allah. Son cœur sera plein de confiance, d’allégresse et de joie. Allah dit :

« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent de peur à l’évocation d’Allah, dont la foi s’affermit à l’écoute de Ses versets et qui s’en remettent entièrement à leur Seigneur. » (Coran 8/2).

« Lorsqu’une sourate est révélée, certains parmi les hypocrites s’interrogent par moquerie : « Qui de vous a été raffermi dans sa foi par cette sourate ? » Ceux qui croient sont assurément raffermis dans leur foi à l’écoute de cette sourate qui les remplit de joie. » (Coran 9/124).

2 : La vertu du cœur :

Le noble Coran est le meilleur remède aux cœurs. Celui qui a les plus grandes répercussions pour ce qui en est d’en éradiquer les maladies des passions et des convictions erronées. Et pourquoi n’en serait-il pas ainsi alors qu’Allah dit :

« Ô hommes ! Un livre vous a été apporté de la part de votre Seigneur, par lequel Il vous exhorte à renoncer au péché et guérit le mal qui ronge vos cœurs. Il est un guide et une miséricorde pour les croyants. » (Coran 10/57).

Cheikh Al-Sa’dî explique : « Ce Coran est une guérison de ce que contiennent les cœurs comme maladie des passions qui s’érigent comme un barrage à la soumission à la religion. C’est une guérison également contre les convictions erronées et les confusions qui affectent le savoir de la certitude. En effet, ce que le Coran contient en termes d’exhortations, incitations aux bonnes actions et dissuasions de commettre des péchés, promesses et menaces, tout ceci oblige le fidèle à aspirer à son Seigneur mais aussi à Le craindre. »

3 : Obéir à Allah avec entrain :

S’adonner aux actes d’adoration et se motiver pour le faire compte parmi les répercussions pratiques les plus importantes que produit le Coran. Allah dit :

« Allah a révélé le plus sublime des messages, un livre dont les versets se ressemblent et les préceptes se répètent. Ceux qui craignent leur Seigneur en sont saisis de frissons avant que leurs peaux et leurs cœurs ne s’apaisent à l’évocation de Sa miséricorde. Voilà une grâce qu’Allah accorde à celui qu’Il veut guider. Quant à celui qu’Allah laisse s’égarer, nul ne saurait le guider. » (Coran 39/23).

Al-Qortobî explique : « Concernant la phrase de ce verset : « Ceux qui craignent leur Seigneur en sont saisis de frissons avant que leurs peaux et leurs cœurs ne s’apaisent à l’évocation de Sa miséricorde. », certains savants ont dit : cela signifie : leurs cœurs s’apaisent pour œuvrer en fonction des préceptes du Coran et y ajouter foi. »

4 : Craindre davantage le châtiment d’Allah :

Être impacter par le Coran et méditer ce qu’il contient entre dans le cadre des propos relatifs à la grandeur d’Allah et Sa puissance. C’est un des plus grands moyens d’accroitre la crainte d’Allah. Allah dit :

« Si Nous avions fait descendre le Coran sur une montagne, tu l’aurais vue s’affaisser humblement et se fendre par crainte d’Allah. Telles sont les paraboles que nous proposons à la méditation des hommes. » (Coran 59/21).

Ibn ‘Achûr explique dans l’exégèse de ce verset : « Si le Coran s’adressait à une montagne, et que celle-ci comprenait ce discours, elle en serait impactée. Et cet impact émanerait d’une crainte d’Allah. Ce sont les significations des versets du Coran qui auraient cet impact. »

5 : L’éducation des mœurs et les bons comportements

Le Coran doit se refléter sur le comportement du musulman. Cela participe des plus grands fruits escomptés des répercussions du Coran. Après avoir compris et méditer le Coran, vient le tour de se parer de ses nobles comportements et d’adopter sa conduite comme c’était le cas du Prophète (). Selon Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle) : quand elle fut interrogée au sujet de son comportement, elle dit : « Le comportement du Prophète () représentait le Coran. » Rapporté par Mouslim.

Al-Hasan Al-Basrî a dit : « Par Allah, n’a pas médité le Coran celui qui mémorise son texte et néglige ses interdits. Il arrive même qu’une personne dise : « J’ai lu le Coran en entier » et pourtant, on ne voit aucune trace du Coran dans son comportement ou ses actes. »

De ce qui précède, nous avons vu qu’elles étaient les répercussions du Coran sur les âmes, les moyens les plus importants qui contribuent à en ressentir les effets. De même, les fruits qu’en récoltent les fidèles qui le lisent et le méditent. Nous demandons à Allah de nous enseigner du Coran ce que nous en ignorons. Et d’en faire un argument en notre faveur et non contre nous, Amîn.

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